Unité MEDyC « Matrice Extracellulaire et Dynamique Cellulaire »
UMR CNRS/URCA 7369
Intitulé du sujet
Mise au point d’une approche par split-ubiquitine pour l’identification des partenaires d’interaction de la neuraminidase-1 (NEU1) membranaire dans les macrophages et caractérisation fonctionnelle de nouvelles interactions.
Champs scientifiques
Biologie cellulaire, biologie moléculaire, biochimie, interactomique
Mots clés
Sialidase, partenaires d’interaction, monocytes/macrophages, peptides d’élastine, complexe récepteur de l’élastine, signalisation cellulaire, BRET.
Description
Les sialidases (neuraminidases) constituent une famille d’exoglycosidases qui clivent les résidus d’acide sialique terminaux des glycoprotéines, glycolipides et oligosacharides. Leur présence affecte les propriétés moléculaires et structurales de ces glycoconjugués, modifiant ainsi leur fonction et leur interaction avec d’autres molécules à l’intérieur de la cellule, entre cellules, et entre les cellules et la matrice extracellulaire. Chez l’homme, la famille des sialidases comportent 4 membres dont la sialidase lysosomale NEU1. Des données récentes de la littérature montrent qu’en plus du lysosome, NEU1 peut être présente à la membrane plasmique de nombreux types cellulaires où elle est impliquée dans la transduction des signaux et dans l’élastogénèse au travers du complexe récepteur de l’élastine (CRE), et dans la régulation et la transactivation de nombreux récepteurs par désialylation. Par ailleurs, les travaux récents de notre équipe ont montré que cette sialidase jouait un rôle majeur dans les effets biologiques médiés par les peptides d’élastine, au travers du CRE, dans de nombreuses pathologies vasculaires telles que le diabète de type 2 (Blaise et al, 2013), l’athérosclérose (Gayral et al, 2014) et la thrombose artérielle (Kawecki et al, 2014). Par conséquent, NEU1 émerge comme un acteur clef de la régulation cellulaire.
En dépit d’un intérêt grandissant de la communauté scientifique pour NEU1, peu de choses sont connus sur le rôle de NEU1 dans les macrophages, acteurs critiques de l’athérosclérose. Cette pathologie vasculaire est à la base de nombreuses maladies cardiovasculaires (MCV) constituant la première cause de mortalité dans le monde et un problème majeur de santé publique. L’incidence des MCV augmente avec le vieillissement croissant de la population et génère des coûts directs et indirects colossaux en France, dans l’Union Européenne et dans la plupart des pays développés. Par conséquent, une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans l’athérosclérose est donc requise pour identifier de nouvelles molécules pharmacologiques innovantes, améliorer la qualité de vie de nos concitoyens et réduire les impacts financiers et sociétaux de ces pathologies vasculaires dévastatrices.
Ce projet de thèse de 3 ans qui s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche financé par l’ANR, se propose d’étudier et de décrypter le rôle de la NEU1 membranaire dans les macrophages en lien avec l’athérosclérose selon deux versants originaux. Le versant consacré pour cette thèse résidera dans la mise au point et le développement d’une approche par split-ubiquitine pour l’identification des partenaires d’interaction membranaires de la NEU1 dans les macrophages. Les résultats obtenus viendront compléter une première liste de candidats potentiels identifiés à l’aide d’une approche protéomique complémentaire. Par ailleurs, une partie importante de la thèse sera consacrée à la validation et la caractérisation fonctionnelle de nouvelles interactions par des techniques classiques de biologie moléculaire et cellulaire, de biochimie, mais également par approche par BRET (Bioluminescence Resonance Energy Transfer) en collaboration avec notre collaboratrice toulousaine. Par conséquent, une partie de la thèse (6 à 10 mois) sera réalisée à Toulouse, le reste se déroulant à Reims.
Les candidat(e)s intéressé(e)s sont invité(e)s à soumettre une lettre de motivation, un CV, une copie du relevé de notes et le nom de deux personnes référentes à : pascal.maurice@univ-reims.fr
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